Conte du Jour :


Premier voyage de Sindbad le marin


J’avais hérité de ma famille des biens considérables, j’en dissipai la meilleure partie dans les débauches de ma jeunesse ; mais je revins de mon aveuglement, et rentrant en moi-même, je reconnus que les richesses étaient périssables, et qu’on en voyoit bientôt la fin quand on les ménageait aussi mal que je faisais. Je pensai de plus que je consumais malheureusement dans une vie déréglée, le temps, qui est la chose du monde la plus précieuse. Je considérai encore que c’étoit la dernière et la plus (...)